Une unité de compte est le terme qui désigne à la fois une modalité d’un contrat d’assurance-vie et en même temps le support d’investissement dudit contrat.
On parle alors de contrat d’assurance-vie en unité de compte pour désigner le contrat qui a pour support d’investissement financier une unité de compte.
Concrètement, ce support d’investissement financier qu’est l’unité de compte se matérialise par des placements sur des actifs à haut rendement financier.
Il s’agit le plus souvent d’actions et plus généralement, de valeurs mobilières négociables sur les marchés financiers. Mais il peut également s’agir de placements obligataires, c’est-à-dire des investissements portant sur des obligations.
Enfin, une unité de compte peut aussi avoir comme support financier des placements monétaires.
Les unités de compte sont ainsi très variés dans leur support mais ont pour point commun un même domaine d’investissement : les marchés financiers.
Si l’unité de compte est une modalité possible d’un contrat d’assurance-vie, il en existe une autre qui est le placement en fonds euros. Les deux types de contrats d’assurance-vie connaissent des différences notables, dues à la différence de supports de placement.
Tandis que l’unité de compte est un support d’investissement financier basé sur le marché des valeurs mobilières négociables (actions), le fonds en euros est un support de placement financier basé essentiellement sur le marché obligataire.
Les risques liés au placement sont ainsi moindres dans le cadre d’une assurance-vie basée sur un fonds en euros.
Ce risque moindre est lié au fait que les fonds souscrits par l’assuré ne seront pas soumis aux aléas de la valeur boursière, contrairement à l’unité de compte.
En effet, dans l’assurance-vie en unité de compte, le capital investi par l’épargnant va être réinjecté sur les places financières, sous forme d’actions, afin d’en tirer le maximum de rendement possible.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’assurance-vie reposant sur des unités de compte est plus profitable et génère plus de rendement qu’une assurance-vie en euros.
Néanmoins, la contrepartie de cette profitabilité est l’insécurité du capital engagé par le souscripteur (assuré), due notamment à la volatilité des marchés financiers.
Le fonds euros, outre le fait qu’il offre une garantie de sécurité des cotisations de l’assuré, génère également au profit de ce dernier des intérêts au taux de 3 % généralement.
Le contrat fonds euros, également appelé « monosupport », offre ainsi une sécurité financière optimale, sans compter le fait que les intérêts générés par le fonds seront capitalisés et produiront à leur tour de nouveaux intérêts créditeurs.
Mais pour des épargnants souhaitant dynamiser leur portefeuille en termes de placement et le diversifier, le contrat d’assurance « fonds en euros » n’est pas la solution la plus adaptée.
Il faudra dans ce cas lui préférer l’assurance-vie en unités de compte qui, certes, présente le risque de faire perdre à l’assuré son capital mais présente par contre la possibilité de faire fructifier celui-ci bien au-delà de ce qu’est capable de générer un fonds en euros.
D’autant plus qu’il existe des modalités contractuelles permettant d’atténuer les effets de la volatilité des marchés financiers sur le contrat d’assurance basé sur les unités de compte.
Il est possible de combiner les avantages d’une assurance en unités de compte et ceux d’un contrat en fonds euros. Cela est permis en pratique par le contrat dit « multisupport ».
Il s’agit d’un contrat d’assurance-vie dans lequel les supports d’investissement financier sont multiples, c’est-à-dire répartis entre des unités de compte et un fonds en euros.
L’épargne du souscripteur est alors réparti sur ces deux compartiments d’investissement, mais de manière inégale.
Généralement, lorsque l’épargnant souhaite un rendement du capital élevé, il optera pour une prédominance des actions comme unités de compte, ainsi qu’un fonds en euros minimal.
Le souscripteur est donc libre de répartir son capital selon le niveau de prise de risques qu’il est prêt à accepter. Il est ainsi loisible au souscripteur de choisir une formule privilégiant par exemple à hauteur de 80 % les investissements en actions, et avec 20 % de placement sur un fonds en euros.
Cette formule d’assurance lui garantira de hauts rendements financiers si toutefois le marché boursier ne connaît pas de revers.
En revanche, si le souscripteur entend jouer la carte de la prudence, autant inverser son placement : il pourra par exemple investir 80 % de son capital sur son fonds en euros, tout en se ménageant 20 % qu’il répartira librement sur des unités de compte telles qu’actions.
Dans la pratique, il est possible de donner mandat à son gestionnaire de portefeuille pour qu’il gère votre épargne selon vos desiderata : vous pourrez ainsi lui donner comme instruction de gérer votre placement de manière prudente ou de manière dynamique.